Analyse photographie plate-forme pétrolière
Dès le premier coup d’œil, cette photo est très particulière, notamment par le nombre de machines imposantes et de pièces diverses qui illustrent la grandeur et le tumulte que l’on peut trouver sur une plate-forme pétrolière.
L’atmosphère y est froide, austère, pesante, parfaitement représentative de l’image qu’on se fait du monde industriel.
Mais, cette réalisation nous dévoile également une autre facette de cet univers, qui peut sembler plus « humaine ».
Le sens de la lecture se fait ici de droite à gauche et de haut en bas. Ainsi, l’œil est d’abord attiré par les deux roues, semblables à deux gros yeux rehaussés de sourcils froncés et volontairement bien noirs. Le regard descend ensuite et on distingue une sorte de tête, au premier plan, qui se détache aisément grâce au gris moyen qui contraste avec le blanc de l’arrière-plan. L’œil s’engouffre alors obligatoirement vers cette clarté qui donne de la profondeur à l’image.
On découvre alors ces machines à l’allure humaine ! Les lignes de construction sont nombreuses et essentiellement verticales, les deux rouages du premier-plan et les ronds sur les poteaux du fond atténuant la rigueur des machineries.
Les courbes sur les barres du second plan font penser à des bras pliés, les mains étant posées sur les hanches, ce qui amène une légère note de fantaisie, accentuée par les cylindres aux sommets des poteaux qui donnent l’impression de voir de petits hommes en plein discussion.
Le photographe ne nous dévoile pas toute la scène qui se prolonge en dehors du cadre, nous laissant imaginer l’ampleur du site industriel. Cette sensation de démesure est confirmée par la multitude de tuyaux et d’engins que l’on distingue sur cette plate-forme et on ressent aisément le bruit qu’ils peuvent engendrer.
Comme ses machines semblent volontairement humaines, on ne peut s’empêcher de faire le parallèle avec le brouhaha d’une grande ville.
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