Analyse semiotique du film
REFLEXIONS PRELIMINAIRES A. Histoire des formes cinématographiques Le référent : Analyser un film, c’est le situer dans un contexte, historique et artistique, dans une histoires de formes filmiques. Les films s’inscrivent dans des courants (expressionnisme, modernité, classicisme…) Le cinéma de la modernité, de Jean-Luc Godard à Wim Wenders est un cinéma de cinéphiles intégrant des pans entiers de l’histoire du cinéma (citation, pastiche, parodie). Comme Woody Allen et ses références à Bergman et Fellini. Les cinéastes hollywoodien se sont inspiré de l’expressionnisme allemand ou du cinéma soviétique des années 20. UN FILM N’EST JAMAIS ISOLE. 1. la non-continuité Le cinéma primitif : (après l’époque 1900-1908 du plan seul), on peut distinguer trois éléments de non-continuité - la non-homogénéité : construction du film par grands tableaux, séparés par de grandes ellipses narratives, avec des intertitres qui n’ont pas toujours un lien narratif logique (décors naturels et toiles peintes, jeu des acteurs très variable, faux-raccords…) - la non-cloture : encore en Afrique, copies vendues et non louées. Les exploitants de salle pouvaient changer des séquences, faire des coupures. - La non-linéarité : nombreux exemples de chevauchements temporels d’une scène à une autre, ou d’un plan à un autre. 2. la continuité On attribue à D.W.Griffith d’avoir élaboré la forme de récit cinématographique qui servira de modèle à tout le classicisme hollywoodien et européen à partir de 1915. - homogénéisation du signifiant visuel (décors, éclairages) et du signifié narratif (histoire, style, dramatique, jeu d’acteurs,unité du scénario….) linéarisation : raccord de plans, par le mouvement, le regard, le son. Dialogues, voix off, musiques sont autant de moyens pratiques delinéarisation. Montage alterné de deux scènes se déroulant en même temps (beaux jours du sitcom) , technique de l’insert (gros plan de détail : dramatisation) : tout ça par Griffith. Tout