Analyse situation Portfolio
Stage S3
Les infirmières de l’hôpital de jour ont pris l’habitude de tutoyer les patients, et également de les appeler par leur prénom. Lors d’un soin, lors d’une réunion, devant les autres patients. J’ai à plusieurs reprises observé des attentes affectives de la part des patients envers les soignants, à travers des demandes d’attention, d’exclusivité, de privilèges.
La psychiatrie est un domaine spécifique, les patients atteints de pathologies psychiatriques ne guérissent pas, mais apprennent à gérer et vivre avec leurs troubles, aussi ceux-ci sont amenés à fréquenter régulièrement les structures de soin. Dans ce contexte, une relation particulière peut se mettre en place entre le soignant et le soigné. De plus, l’hôpital de jour est un lieu spécifique, c’est un lieu de vie pour les patients en psychiatrie, ils y apprennent à retrouver leur autonomie, s’ouvrir aux autres, retrouver confiance et estime de soi, découvrir des centres d’intérêts. Ce lieu peu médicalisé favorise une relation particulière avec les patients, en instaurant plus de proximité. Par ailleurs, les infirmiers exercent en tenue « civil », ainsi la distinction entre soignant et soigné est plus ténue.
Quelle distance le professionnel peut donc adopter envers un patient ?
En premier lieu, une relation trop proche avec les patients peut altérer le soin, le jugement et la qualité du soin offert. Une relation amicale se veut plus souple, et celle ci n’est pas compatible avec la posture professionnelle de l’infirmier. Le patient pourrait alors modifier ses attentes et les rendre inadaptées à un contexte de soin.
Et dans un second lieu, une trop grande distance freine la relation thérapeutique souhaitée avec le patient. Empêchant la bonne progression et la réalisation des objectifs de la prise en soin.
En réponse à ces caractéristiques, le professionnel doit construire son identité et sa pratique au sein de cette structure. Celle ci doit être cohérente et