Analyse sur l'ouverture du marché des jeux d'argent en france

520 mots 3 pages
Succès ou "fiasco"? Tout est encore possible... Si échec de l'ouverture il y a, ce sera l'échec du pouvoir politique en place en France. L'analyse de Julien Saint-Guillaume, publiée dans le numéro 8 d'IGA Magazine, qui sort ces jours-ci.

Qu’elle est ténue, la frontière qui sépare les grandes réussites des échecs monumentaux! L’ouverture du marché des jeux d’argent en ligne en France peut encore, à l’heure où nous écrivons ces lignes, être un véritable succès… ou un immense “fiasco”, pour reprendre le mot utilisé par Nicolas Béraud, président de BetClic Everest Group, dans l’entretien-événement qu’il nous accorde (à lire en page 14).

Pour l’instant, sans sombrer dans un catastrophisme très français, le “fiasco” reste hélas plus probable que le succès. Le coupable est facile à désigner: c’est l’État français, seul et unique responsable de cette abracadabrantesque situation. Le marché existe et il est loin d’être négligeable. Mais tous les acteurs sont déficitaires! En France et nulle part ailleurs…

Ici, à Londres, capitale du pragmatisme économique en Europe, où se tient le salon ICE – ainsi queThe London Affiliate Conference (LAC) – qui rassemble tous les acteurs majeurs du secteur, l’aspect ubuesque de la situation n’échappe à personne.

Alors que quatre leaders privés s’imposent déjà en France, BetClic Everest Group, bwin, PokerStars et Winamax (lire en page 8), on a du mal à imaginer que subsistent des monopoles d’un autre âge. Les dés sont pipés. En réalité, il faut le dire: l’ouverture ne sera pas réelle tant que la FDJ et le PMU resteront dans le giron de l’État français.

N’écoutons pas ceux qui expliquent sans rire que ce sont les sommes colossales allouées aux budgets de publicité qui sont responsables des déficits des opérateurs… et non l’insupportable niveau de taxation imposé par l’État. Sans ces dépenses indispensables, les actuels leaders du marché ne seraient pas leaders.Tout cela n’a donc pas de sens.

Que se passera-t-il dans le

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