Analyse de l'insoutenable légèreté de l'être , de l'être
51) accentue cette déshumanisation de Franz et la cause du dégoût de Sabina Antithèse entre « le chiot géant » (l. 55) et « petit animal » (l. 52) qui animalise Franz et le réduit à l’état de bête captiveHumiliation de Franz dans l’esprit de Sabina avec les adjectifs « pitoyables » (l.53) et « aveugle » (l.52), celui-ci commettant la faute d’avoir « les yeux fermés » (l. 45)La comparaison de Franz avec un « chiot géant » (l. 55) est d’autant plus grotesque dans cette scène des corps puisque ce dernier antithétiquement arbore des « muscles magnifiques » (l. 54) mais également parce que la métaphore filée d’un chiot qui tète sa mère se poursuit sur les dix lignes suivantes : « s’allaitant à ses seins » (l. 55), « comme pour téter » (l. 57), « un nouveau-né qui tète » (l. 58), …afficher plus de contenu…
Aussi, cet extrait érotique et grotesque peut être rapproché de la vision de la femme selon Franz qui, comme il est marqué au chapitre 3 de la troisième partie du roman, « l’idée platonicienne de la femme et sa mère, c’était une seule et même chose » (p. 134). En effet, Franz est perçu comme faible par Sabina, malgré sa force physique extérieure mais qui ne vaut rien face à sa bonté (« La faiblesse de Franz s’appelle la bonté. », chapitre 7, partie 3, p. 163), et il est infantilisé. Pourtant, la jouissance finale advient bel et bien lorsque le ridicule laisse place à la violence qu’appelle Sabina : la situation, « comble de l’injustice » (l. 66) selon la jeune femme, prend une