ANALYSE DE PRATIQUE

La situation a lieu en polyclinique en service de soins intensifs et surveillance continue (SC). Vers 8h, je pars installer Monsieur C afin qu’il commence sa toilette au lit. L’aide soignant m’accompagne afin de m’aider à mobiliser ce patient car il a beaucoup de mal à bouger seul du fait de la douleur post-opératoire et aussi du risque d’éventration et d’éviscération. Le fait d’être accompagné m’a rassuré car cela m’évite de faire faire des efforts à mon patient qui est très algique. Ce monsieur est entré en SC à la suite d’une cystoprostatectomie Bricker, il est aujourd’hui à J5 post op.

En entrant dans la chambre, je préviens monsieur C que nous allons le remonter dans son lit afin qu’il commence sa toilette. A cette annonce, il a l’air ennuyé et dit qu’il ne veut pas se laver et qu’il serait mieux que sa mon collègue et moi qui la lui faisons. Mon collègue l’informe que si nous lui proposons de l’installer, c’est pour qu’il retrouve petit à petit son autonomie avant qu’il retourne chez lui. Face ç l’argumentation de celui-ci, il nous dit que nous n’avons pas tord et qu’il veut bien faire l’effort de commencer sa toilette, car il se sent mal d’être dépendant de nous mais aussi de sa femme et qu’il a un ras le bol d’accumuler les problèmes de santé. Lorsqu’il nous raconte ceci, je m’aperçois qu’il est attristé et il se met à pleurer.

Face à cette situation j’essaye de lui remonter le morale, mais sans vraiment quoi lui dire. Je me suis donc sentie mal à l’aise face à cette situation puisque je ne trouvais pas les mots pour qu’il aille mieux.

En quoi n’ai-je pas réussi à réagir face aux émotions d’un patient ?

Une émotion est une réaction psychologique et physique à une situation. Elle a d'abord une manifestation interne et génère une réaction extérieure. Elle est provoquée par la confrontation à une situation et à l'interprétation de la réalité. Il existe quatre émotions de base : la joie, la peur, la tristesse et la