Analyse littéraire partielle : « Macloune »

Au 19e siècle, la société québécoise avait une perception commune bien définie de l’évolution de la société. Au point qu’Honoré Beaugrand, un politicien ayant écrit plusieurs contes, a été marginalisé par la société pour avoir avancé des idées ayant pour but de faire progresser la communauté. De ce fait, il écrit « Macloune ». Publié en 1892, le conte nous présente la fébrilité qu’éprouve un pauvre homme à l’égard d’une jeune femme. La romance des deux tourtereaux s’achève face à un encombrement mortel. L’auteur nous fait part de ses aventures à travers de son personnage condamné. Sachant qu’on s’oppose au mariage du couple, quels sont les causes du malheur de Macloune? D’emblée, le fait qu’il soit né dans un milieu misérable, s’est avéré être un point culminant qui l’a mené dans une vie sombre.
La première image qu’eut Macloune à la lumière du jour était celle d’un monde misérable. Ainsi, la vie qui s’est présentée à lui ne s’harmonisait pas avec sa bonté. D’une conscience innocente, il se trouvait inférieur à coté des habitants d’un village. En effet, on le décrivait d’une laideur affreuse, répugnante même : « Le pauvre garçon était un monstre de laideur ». (l. 15) Par cette métaphore, qui dépersonnifie une grande partie de sa valeur humaine, on en déduit qu’il repose à un niveau inférieur et insignifiante par rapport aux autres villageois qui, pourtant, semblent le respecter pour sa grande bonté. Parallèlement, il se retrouve parmi une bande de personnes qui jettent des regards sournois à la « tête de macaque » (l. 21) qu’il avait. Alors, les noms qu’on lui lançait pour décrire son apparence physique le catégorise dans une infériorité immorale, voire animale. Malheureusement, sa naïveté l’empêchait de voir derrière ses mots flatteurs qu’on utilisait pour le remercier de sa générosité qui, en fait, dissimulait l’infériorité dans laquelle il vivait. D’ailleurs, cette naïveté le mena tout droit à un brouillard noir