Lavoisier a fait le premier une véritable analyse organique, en brûlant le charbon, l'alcool ou les huiles dans des quantités d'oxygène ou d'air connues, et recueillant ou appréciant, par les volumes, l'acide carbonique et l'eau résultant de leur combustion. Mais ce procédé ne l'avait pas satisfait et il avait cherché à plusieurs époques de sa vie, sollicité par diverses circonstances et en particulier par son désir de contrôler, d'une manière décisive, l'équation de la fermentation alcoolique, à lui donner une forme plus pratique, sans en changer le principe. Au premier feuillet du dernier registre de laboratoire que Lavoisier ait laissé, on trouve écrit de sa main : Tome treizième, du 20 mars 1788 au … Quoique cette dernière date soit demeurée en blanc, le registre est complet, et les feuillets qui le terminent sont remplis par des observations qui vont jusqu'aux derniers jours d'octobre de la même année ; on y remarque les résultats suivants : I. A la fin du registre et sur la garde, comme on a coutume de le faire pour des données d'un emploi fréquent, on trouve les détails, écrits de sa main, d'une expérience sur le rendement, en oxygène, de 4 livres d'oxyde rouge de mercure, qui ont fourni 5,960 pouces cubes de ce gaz. Soit, pour 1,958 gr. à peu près 118 litres. Si, comme il est probable, le gaz a été mesuré humide et à la température de 15° à 18°, on peut estimer qu'il devait peser 1 gr. 3 par litre. D'après cela l'oxyde rouge de mercure employé aurait contenu 92 de mercure et 8 d'oxygène pour 100, ce qui