ACTE I, scène 4 : 1. Dès le début de la scène, Pyrrhus emploie un langage galant : [son] espoir si charmant (v. 259) serait qu'Andromaque recherche sa compagnie.
Il dévoile progressivement son intérêt pour Andromaque jusqu'à lui offrir explicitement un cœur qui
(l') adore (v. 294).
Andromaque souligne sa peine causée par la perte de son époux (Hector tué par Achille) et de sa patrie (Troie) et rappelle à Pyrrhus qu'elle est sa prisonnière : Captive, toujours triste, importune à
moi-même …afficher plus de contenu…

300)
- « Quels charmes ont pour vous des yeux infortunés / Qu'à des pleurs éternels vous avez condamnés ? » (v. 304) 4. La scène devient argumentative quand Andromaque avance des arguments pour convaincre
Pyrrhus de sauver Astyanax sans contrepartie :
- la Grèce tout entière médirait de Pyrrhus s'il se mariait avec sa captive troyenne : « Seigneur, que faites-vous, et que dira la Grèce? » (v. 297);
- céder à l'amour serait une faiblesse : « Faut-il qu'un si grand cœur montre tant de faiblesse ? » (v.
298); le salut d'Astyanax apparaîtrait comme dicté par la passion de l'empereur pour sa captive ;
- Andromaque est incapable de bonheur après la perte de son époux Hector (v. 301);
- Pyrrhus est lui-même responsable du malheur d'Andromaque (v. …afficher plus de contenu…

27) permettent à Hermione et au spectateur d'imaginer la scène. 3. Racine fait raconter l'assassinat de Pyrrhus par Oreste pour satisfaire à la règle de bienséance qui interdit la représentation de scènes choquantes. La parole d'Oreste est en outre fiable puisqu'il est un témoin direct du meurtre qu'il regrette cependant de n'avoir pu commettre lui-même. Mais
Oreste devient surtout ainsi l'instrument du destin tragique qui s'abat sur Hermione alors même qu'il en est profondément amoureux et ne cherche qu'à la contenter : la jeune femme apprend donc par la bouche de celui qui l'aime la mort de l'être tant chéri. 4. Hermione s'adresse à Oreste sur un ton virulent et lui adresse des reproches cruels et