Andromaque
I) Un dénouement qui prend la forme d'un faux dialogue, avec un personnage plongé dans la folie
A. Un faux dialogue entre Oreste et Pylade
B. Le basculement d'Oreste dans la folie
II) La souffrance tragique et pathétique d'un amant qui n'est pas payé de retour
A. La situation tragique d'Oreste
B. La souffrance pathétique d'Oreste
III) Une vision pessimiste de la passion : ses ravages et sa violence
A. La passion comme une source de souffrance
B. La violence de la passion
C. La mort comme seule issue de la passion
Conclusion
Plusieurs tragédies de Racine, comme Bajazet (1672) ou Andromaque (1667), sont construites autour du schéma d'amours non partagées et sources de jalousie. Ainsi dans Andromaque, dont l'action se déroule après la légendaire guerre de Troie, le Grec Pyrrhus, fils du célèbre Achille, s'est épris de sa captive Andromaque, la veuve du héros troyen Hector.
Celle-ci est partagée entre sa fidélité au souvenir de son mari et son désir de sauver son fils, également prisonnier de Pyrrhus. Soumise aux pressions de Pyrrhus, Andromaque finit par accepter de l'épouser. Mais celle qui aime Pyrrhus d'un amour sans retour, Hermione, demande alors à Oreste, lui-même fou d'amour pour cette dernière, de lui prouver sa passion en assassinant Pyrrhus (...)
[...] Dans un premier temps, le pathétique procède de l’ironie désespérée avec laquelle Oreste accueille d’abord son malheur et en remercie la puissance divine : Oui, je te loue, ô Ciel ! de ta persévérance. (v.1614) ; Pour couronner ma joie, / Dans leur sang, dans le mien, il faut que je me noie. (v.1622). Le texte comporte en effet plusieurs occurrences du champ lexical du malheur et de la souffrance mon malheur v.1613, ma misère v.1617) et Racine ne lésine pas sur les hyperboles pour apitoyer le lecteur sur le sort de victime qui est celui d’Oreste : Au comble des douleurs tu m’as fait parvenir. [...]
[...] À mes yeux Hermione l’embrasse ? (v.1633). De manière