André gide
L’écrivain a pleinement vécu son œuvre, il a créé une mise en abyme de son expérience d’écriture ainsi qu’une allégorie volontaire à travers son récit et ses acteurs. Les Faux-monnayeurs est un roman dit pur par son langage simple, sa nudité, son écriture plate, ainsi qu’un roman du réel grâce à sa lecture unique, compacte et son expression d’un nouveau mal du siècle qui est transcrit à travers l’anti-romantisme de l’œuvre. Comment Gide, en partant de l’idée d’un roman du réel et de l’expérience du langage, parvient-il à construire un ouvrage anti romantique, qui rompt le pacte du roman traditionnel et qui finalement, non seulement reflète le « moi » intérieur de l’auteur, mais aussi illustre une œuvre unique.
Tout d’abord, nous examinerons la notion de roman du réel et de roman pur à travers une écriture spécifique. Ensuite, nous verrons la naissance des techniques antis romantiques au sein des Faux-monnayeurs et la rupture des codes du roman traditionnel. Pour terminer, nous montrerons le rapport de Gide à son œuvre par le biais d’une dimension allégorique du « moi ».
Il s’agit avant tout d’analyser le contexte évolutif du roman de Gide. Les Faux-monnayeurs est qualifié de nouveau roman par ses caractéristiques techniques qui touchent le romanesque et l’évolution du genre. Gide tente de montrer la complexité du réel et de ce fait, peint tout ce qui relève de la vie dans une œuvre, crée une sorte de purification du roman afin de le rendre clair, existant dans une réalité, et concret. Le résultat ressemble à une sorte de schéma compliqué qui est à la fois abstrait et savant. Il y a au sein de l’œuvre un mélange de faits entre le réel et