André Malraux et le Patrimoine
ANDRÉ MALRAUX ET L’INVENTION DU PATRIMOINE SOUS LA Ve RÉPUBLIQUE
Le patrimoine, l'accumulation des traces et des restes mis au jour, conservés et appropriés suscite en même temps une foule d'interrogations, C'est pour répondre à ces multiples interrogations que s'est réuni à Annecy un colloque consacré au
Patrimoine et à la Cité en septembre 1995.
L'Esprit des lieux / Le patrimoine et la cité, sous la direction de Daniel Grange et Dominique Poulot, c’est le titre général du livre (qui est apparu en 1997) qui fait une étude de la place du patrimoine dans quelques philosophies de la culture (XVIIIe
– XXe), et décrit l’apparition de certains lieux spécifiques, investis d’un caractère patrimonial plus ou moins largement reconnu, mais tous liés au paysage urbain.
Dans cette lecture de Rémi Baudouϊ la figure d’André Malraux, écrivain, aventurier, homme politique et intellectuel essentiellement autodidacte, acquiert une importance remarquable.
L’introduction fait référence aux évènements qui montrent le début d’une approche au niveau politique entre Malraux, le général de Gaulle et le nouveau défi de mettre en œuvre une politique culturelle. Après avoir été ministre de l’information en 1958, il devient ministre d'État chargé des Affaires culturelles en 1959, alors, la restauration d’un idéal et de mettre en œuvre une France orienté a une modernité naissante est maintenant une responsabilité de l’art. « Selon Malraux, l’élaboration d’une culture en action, loin de s’émanciper du passé, doit instaurer un dialogue fécond avec l’histoire »
La question du patrimoine est le point central du ministère des affaires culturelles, pour l’accessibilité des œuvres capitales au plus grand nombre de
Français et motiver la créativité, pour sauvegarder les monuments, pour les restaurer
(loi Malraux en 1962) et pour la création en 1964 de L’inventaire général des monuments et richesses artistiques