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2157 mots 9 pages
L’ère des Lumières

Géographiquement européenne, l'ère des Lumières est culturellement celle des philosophes, qui ont affirmé à la fois la vigueur et les limites de la raison. Parce que ces limites sont tracées par la raison elle-même, l'ère des Lumières est donc celle de la réflexion lucide de la raison sur elle-même.

L’ère des Lumières est un courant philosophique du XVIIIe siècle qui affirme la valeur universelle de la raison, en réaction contre l'absolutisme politique et la tradition religieuse.

En 1784, Emmanuel Kant donne la définition suivante des Lumières : " Qu'est-ce que les Lumières ? La sortie de l'homme de sa Minorité, dont il est lui-même responsable. Minorité, c'est-à-dire incapacité de se servir de son entendement sans la direction d'autrui, minorité dont il est lui-même responsable, puisque la cause en réside non dans un défaut de l'entendement, mais dans un manque de décision et de courage de s'en servir sans la direction d'autrui. Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières ".

Le temps des Lumières

Symbolisant les vertus de la Raison, celles de l'homme raisonnant, celui qui s'interroge sur le monde et sur lui-même, plutôt que celles de l'homme raisonnable, celui qui se coule dans le moule de son siècle, irréductible aux poncifs et aux schémas simplificateurs, l'ère des Lumières ne se caractérise pas par un " miraculeux " éveil scientifique et philosophique au XVIIIe siècle ; elle s'inscrit dans la perspective des remarquables progrès des sciences fondamentales du XVIIe siècle et profite de l'élargissement de l'enseignement secondaire surtout, dû en partie à l'activité de l'Église. Le poids des croyances populaires de l'énorme masse des illettrés justifie et stimule ce mouvement d'idées, animé par le souci exigeant de répandre les Lumières.

Le refus de la métaphysique

Au XVIIe siècle, les œuvres philosophiques de Baruch de Spinoza, de Blaise Pascal, de René

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