Anthologie-les mendiants
A travers les siècles, des hommes ont connus en France la vie de vagabondage ou de mendicité. Toujours présents, ils décrivent un aspect révélateur d'une société qui au fil des années évoluent, comme eux. Des troubadours d'autrefois aux SDF d'aujourd'hui, la différence est flagrante et pourtant ils sont une source d'inspiration pour les poètes qui ont su éprouver pour eux une multitude de sentiments parfois contradictoires, évoquant tour à tour la liberté mais aussi la misère. Si souvent le sujet est traité extérieurement, parfois les poètes mêmes ayant connus cette vie la raconte, et apportent ainsi un témoignage intéressant.
La liberté est l'un des principe fondamental que revendiquent en général les poèmes sur les vagabonds.
Cette liberté est par exemple pour Rimbaud, une source d'inspiration, de bonheur, de rêve. Dans le dernier vers de « Ma Bohême », « De mes souliers blessés, un pied près de mon cœur! » la douleur provoqué par la marche et l'errance lui permet d'écrire, c'est libre et seul qu'il se sent le mieux. Par ce type de vie bancal et précaire, ils veulent se démarquer, fuir toute forme de conformisme ou de servitude, ils défendent ainsi leur vision du monde et critiquent l'autorité dont ils ne voient que trop mal par rapport au confort que leur apporterait l'acceptation de la société. « de tous vos repas, Je ne veux en aucune sorte,Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor. »dis la Fontaine dans « Le Loup et le Chien », pour ces vagabonds la liberté vaut plus qu'un trésor. Elle est indispensable à leur équilibre de vie. Une certaine partie des vagabonds a donc fait le choix de vivre au jour le jour sans attache, à la recherche de toujours plus de liberté, et nous pouvons remarquer qu'ils sont souvent des artistes comme des poètes ou des musiciens. Mais au vagabondage est lié la mendicité et pour beaucoup elle et la pauvreté ne se choisissent pas. Vivre dans la