Anthropologie de la santé
II) Le CORPS : approche de ses dimensions sociales.
a) Le corps est une matière socialisée : comment penser la « socialisation du biologique » ?
Les dynamiques sociales et culturelles nécessitent des bases matérielles pour s’exprimer, le corps est un support privilégié.
Le corps est donc la base matérielle centrale sur laquelle des dynamiques sociales et culturelles vont venir s’inscrire.
1. Le corps est important en anthropologie car par effet de miroir il nous permet de comprendre le fonctionnement des sociétés. On peut difficilement aborder la santé, la maladie, la production des soins, sans passer par les connaissances qui ont été produite sur le corps. Il y a donc articulation entre les représentations autour de la maladie, de la santé, du risque, et les différentes façons de penser le corps : son fonctionnement, ce qui peut l’affaiblir ou au contraire le renforcer.
2. Il faut souligner que ces représentations autour du corps malade (et les manières individuelles et collectives de faire autour de ce corps malade) ne sont pas autonomes des manières dont les sociétés nous conduisent à penser la personne. On le voit de manière évidente avec les débats généraux de bioéthiques qui questionnent directement ou indirectement cette notion de personne.
Ex : Quand des professeurs s’interrogent sur les traitements à réserver aux personnes en état végétatif chronique, en arrière plan plusieurs questions se posent:
• Ce corps là est-il encore une personne ?
• Si ces corps sont considérés comme de la matière, cela va influer sur les actes possibles.
• A l’inverse, si ces corps sont encore considérés comme ceux « d’une personnes », alors certains actes seront contraires à l’éthique.
Ces associations corps/personnes trouvent aussi des questions sur le début de la vie :
Ex : De même quand des chercheurs se posent des questions sur quelles limites à poser aux IVG (Interruption Volontaire de Grossesse) ou PMA