Anthropologie et colonialisme
Trois idées principales:
La colonisation a autorisé l'entreprise ethnographique en rendant le terrain (sur les continents africain, asiatique, amérindien notamment) accessible et sûr; en effet, auparavant, il comportait de nombreux risques comme la prise en otage par exemple. Le terrain a surtout été sécurisé par la Pax Europea.
En 1913, W.P. Rivers écrit que le meilleur moment pour faire une enquête ethnographique c'est quand la société que l'on veut étudier est sous pacification depuis assez longtemps pour avoir un accueil chaleureux mais pas trop longtemps que pour avoir modifier la société en profondeur. Il situe cette période entre 10 et 30 ans après la pacification.
Remarque: le terrain de Malinowski s'est déroulé pendant cette période: 20 ans après l'installation de la première mission méthodiste et 10 ans après le premier poste fixe de l'administration coloniale.
Cela montre bien le lien étroit entre la colonisation et les premiers travaux ethnographiques.
Ambiguïté des premiers ethnographes (principalement Britanniques: Malinowski, Evans-Pritchard, ...) vis-à-vis des pouvoirs coloniaux.
A) Les premiers anthropologues britanniques ont cherché à séduire, à s'attirer la bienveillance des autorités coloniales pour faciliter l'accès au terrain, car les administrateurs étaient sensibles aux idées qui pourraient se propager dans les colonies; et aussi pour bénéficier des faveurs des administrateurs locaux pour entre en contact avec les populations.
B) Les administrateurs coloniaux et les Ettas sont les principales sources de financement pour les anthropologues: Evans-Pritchard, Malinowski, etc, ont essayé de présenter l'anthropologie comme une science utile à l'administration coloniale.
C) A cette époque, l'anthropologie est encore en quête de légitimité, d'où l'importance de se faire reconnaitre. Tout en cherchant