Antigone
Introduction :
Les deux filles d’Œdipe ne se ressemblent pas ni sur le plan physique, l’aînée étant belle, la cadette étant quelconque ni sur le plan moral. La mort de leurs frères creuse davantage le fossé entre ces deux natures diamétralement opposé. Le personnage éponyme(Antigone) monopolise tout l’esprit e la pièce symbolisant le refus d‘obéir et la revendication d’un acte qu’on assume jusqu’au bout ainsi la présence d’Ismène sert de faire-valoir à Antigone et fonctionne, par conséquent par effet de contraste.
A/ Ismène et le conformisme :
Ismène est une femme qui ne veut pas se mêler des affaires des hommes et qui bien que partageant la douleur d’Antigone et pleurant son frère mort sans sépulture n’outrepasse pas les bornes de la bienséance et de l’obéissance qu’on doit à son oncle et à son roi. Cette exigence d’obéissance est décuplée du fait que c’est une femme et qu’elle ne peut par là imposer sa volonté et inverser l’ordre. Elle n’a rien d’une héroïne tragique car elle ne vit pas de dilemme, d’écartèlement et de déchirure. C’est l’image d’un être guidé par les édits d’une loi et qui se plie à l’ordre sans la moindre objection ou contestation. Contrairement à Antigone dont elle blâme la « folie », elle se définit comme une personne raisonnable, guidée par la sagesse et le bon sens d’ailleurs le champ lexical de la réflexion est omniprésent dans les répliques d’Ismène « réfléchir » (trois fois), « pensé ». Elle ne veut pas quitter le troupeau et son obéissance voire sa soumission moutonnière et être cette « brebis égarée ».
Bien qu’elle plaigne son frère, elle ne peut pas aller jusqu’à se sacrifier pour lui assurer les honneurs funéraires. « Je ne veux pas mourir » montre l’attachement d’Ismène à la vie et son refus de se sacrifier. Elle se sent même étrangère à sa sœur.
Ismène présente le citoyen conformiste qui ne cherche pas à se faire d’histoire et qui obéit à la lettre à la loi.
B/ Antigone et l’anticonformisme :
Antigone est