Antoine jean gro
Retour en France[modifier]
En 1799, s’étant échappé de Gênes assiégée, Gros se rend à Paris et, au début de 1801, installe son atelier aux Capucins. Son esquisse (Musée de Nantes) de la Bataille de Nazareth gagne le prix offert en 1802 par les consuls, mais ne lui est pas remis en raison, à ce qu’on dit[réf. nécessaire], de la jalousie de Junot éprouvée par Napoléon. Toutefois, il indemnise Gros en lui commandant de peindre sa propre visite à la maison de la peste de Jaffa. Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa (Louvre) suivi par la bataille d’Aboukir, 1806 (Versailles), et la bataille d'Eylau, 1808 (Louvre). Ces trois sujets – le chef populaire impassible devant la pestilence, défiant le splendide instant de victoire, atteint au cœur par le coût amer d’un champ durement gagné – ont conduit Gros à la gloire. Ces œuvres sont considérées comme le sommet du réalisme épique qui contribue à construire la légende de Napoléon.
Aussi longtemps que l’élément militaire est demeuré rattaché à la vie nationale française, Gros en a reçu une inspiration fraîche et énergique qui l’a menée au cœur même des événements qu’il peignait; mais comme l’armée, et son général séparé du peuple, Gros, appelé à illustrer des