Les femmes dans Alcools Apollinaire

Guillaume Apollinaire est un poète dit « de la modernité » il est né à Rome en 1880. C’est en 1901 que la vie d’Apollinaire connaît un tournant décisif et que son œuvre prend véritablement naissance. Toujours désargenté et ne parvenant encore à vivre de sa plume, le jeune homme devient précepteur de français auprès de la fille de la vicomtesse de Milhau. Lors de ce séjour en Rhénanie pour accompagner son élève, il commence à composer des poésies rhénanes qui prendront leur place plus tard dans Alcools. Mais lors de ce séjour, il fait surtout la rencontre de la gouvernante de l’enfant, la jeune anglaise Annie Playden dont il tombe immédiatement amoureux. Mais cette passion n’est pas partagée. Il revoit la jeune femme en 1902 mais elle le repousse à nouveau. En 1903 et 1904, il va jusqu’à Londres pour la revoir mais elle préfère partir en Amérique plutôt que de nouer une relation avec le jeune homme.
Blessé, le poète va alors composer les poésies du « cycle d’Annie » marquées par la douleur d’aimer, Apollinaire a enfin trouvé l’inspiration.
Mais ses déconvenues amoureuses se poursuivent. Ami depuis 1904 de Pablo Picasso et Max Jacob, proche des peintres cubistes qu’il encourage, il fait la rencontre de Marie Laurencin, jeune peintre. Une passion destructrice naît entre les deux. Elle s’achève en 1912, laissant Apollinaire déçu et amère. Il compose les poèmes du « cycle de Marie » : « Le Pont Mirabeau », « Vendémiaire », « Marie » et « Zone » dont le vers 117 résume ses mésaventures amoureuses : « Tu as souffert de l’amour à vingt et à trente ans ».
En 1914, la France entre en guerre et le poète s’engage dans le 3e régiment d’artillerie à Nîmes. En 1915, il noue une tumultueuse liaison avec la jeune Louise de Coligny-Châtillon, dite Lou, qui ne durera pas longtemps. De leur aventure, il tirera poème à Lou avant de connaître, en 1915, une brève aventure avec Madeleine Pagès avec qui il se fiance.
Cependant, il est envoyé en