Sujet : comment l’apologue se met-il au service de la vérité ?

Préalable : lister toutes les références et utiliser les textes du corpus (obligation)
Candide, Zadig, Abbaye de Thélème, Le meilleur des mondes, l’Ile des esclaves, Les Animaux malades de la peste.

I Définition de l’apologue : son fonctionnement (comment ?)

1. Formes de l’apologue - conte philosophique - utopie - fable - parabole - mythe
Entre toutes ces formes, on observe des points communs : l’apologue est un récit bref et fictif à but argumentatif (Robert : court récit exposé sous une forme allégorique, et qui renferme un enseignement, une leçon de morale pratique). Etymologiquement apologos signifie en grec « récit détaillé ». Il s’agit de plaire pour pouvoir mieux instruire, car « une morale nue apporte de l’ennui ; le conte fait passer le précepte avec lui ».
Les points communs entre les différentes formes citées sont au nombre de 4 :
-c’est un récit : il relève du genre narratif (étymologiquement apologos signifie récit détaillé)
-il est bref
-il se présente sous forme allégorique
-il contient un enseignement moral et donc a une portée didactique

2. Le mécanisme de l’apologue
Il met en œuvre une stratégie du détour : il s’agit de passer par le biais d’une histoire fictive donc d’une certaine façon de mentir pour attirer l’attention sur quelque chose par analogie. L’apologue fonctionne donc comme un piège puisqu’on parle de quelque chose pour évoquer quelque chose d’autre. Le décalage peut être lié au registre, au lieu, au temps. La transposition a ainsi une dimension ludique. A cet égard, le terme « parabole » est significatif puisqu’il signifie en grec comparaison. L’apologue évoque donc un récit, une situation, un personnage qui est le support d’une comparaison implicite parfois propose par l’auteur au lecteur. En ce sens, il a une dimension allégorique.
Quant à la morale, elle peut être explicite ou implicite. Dans ce