App douleur
Dans un service de suites de couches. Une seule sage-femme est présente par garde de 12h. La majorité des patientes sont jeunes, autonomes, et l’objectif est de leur permettre de rentrer chez elles le plus tôt possible. Pour une accouchée par voie basse, sans complications, le retour au domicile est prévu à la fin du 3ème jour d’hospitalisation.
Situation ou activité vue ou réalisée
Lors d’une garde, je commence le tour avec la sage-femme présente. Je rentre avec elle dans la chambre d’une jeune accouchée, Mme F. Cette patiente a accouché 4 jours auparavant par voie basse, sous péridurale, sans complications. Il s’agit de son 3ème et dernier jour d’hospitalisation. Au cours de l’examen clinique, Mme F se plaint de douleurs lombaires ; elle ressent également des contractions. La sage-femme fait une EVA, et la patiente estime sa douleur à 3. Selon le protocole du service, la sage-femme lui donne deux dolipranes, le premier à prendre immédiatement, le deuxième 6h après la première prise. La patiente, que je retourne voir plus tard dans la matinée, me dit se sentir soulagée et ne presque plus avoir mal.
Le lendemain, je travaille avec une autre sage-femme. Je commence le tour, sous son encadrement. Je rentre dans la première chambre pour réaliser l’examen clinique de la patiente, Mme K. Cette patiente en est à son 2ème jour d’hospitalisation, elle a accouché l’avant veille. Elle présente les mêmes symptômes que Mme F. Je fais alors une EVA, et la patiente estime sa douleur à 3. Je m’apprête à lui donner deux dolipranes, lorsque la sage-femme intervient. Elle questionne à nouveau la patiente sur sa douleur, afin de savoir si elle est continue, ce qui n’est pas le cas : Mme K dit que les douleurs se font sentir « lorsqu’ [elle] est allongée sur le dos, ou qu’ [elle] essaie de s’asseoir dans le lit ». La sage femme acquiesce, et l’interroge sans transition sur les conditions de son retour à la maison. La patiente précise qu’elle « est contente de rentrer