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Félix
L3 promotion 2013-2016
IFSI Rabelais
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Stage oncologie Gustave Roussy
Lors de mon stage à l'hôpital Gustave Roussy en oncologie, au cours de ma troisième année , j'ai pu prendre en charge un secteur. Ce centre de cancérologie accueille des patients atteints de cancers en phase terminal. Au cours de ma deuxième semaine j'ai pris en charge un patient de 27 ans ayant un mélanome du cuir chevelu, des métastases cérébrales ainsi qu'une hémiplégie gauche. Le patient est arrivé dans le centre il y a 3 semaines. Ses capacités sont très limitées, il ne peut pas marcher, et utilise un fauteuil roulant. Le patient a des troubles cognitifs, et présente une désinhibition. Il communique sans difficulté, et je profite des soins de confort du soir pour discuter avec celui-ci. Le patient est jovial. Il prend plaisir à discuter avec moi et me le fait savoir. Il fait de nombreuses blagues, parfois à la limite de la grossièreté. En effet certaines me mettent mal à l'aise, quand, par exemple, il s'agit de réflexions à caractère sexuel au moment où je l'aide à mettre le bas de son pyjama. J'ai du mal à déceler si c'est de l'humour ou c’est du fait de sa désinhibition.
En effet ce patient a le même âge que moi et se sent donc plus à l'aise pour me parler « J'aime bien quand c'est toi qui viens, c'est plus sympa pour discuter ». Je suis mal à l'aise car je n'arrive pas à fixer de réelles limites. Je n'arrive pas non plus à différencier ses troubles de désinhibition ainsi que sa personnalité. En effet, ses parents le décrivent comme étant « farceur » dans les transmissions de jour. Selon eux, il a toujours fait des blagues potaches, même s'ils reconnaissent qu'il peut aller trop loin.
Cette situation me met dans un sentiment embarrassant, car je ne sais pas si le fait de connaître sa pathologie et ses symptômes, avec « l'étiquette » de désinhibition interfère sur mon jugement.
Questionnement :
Aurais-je été mal à l'aise sans cette