« Appel pour confirmer l’effort missionnaire en milieu ouvrier en 1953 », cité dans loew, jacques, journal d’une mission ouvrière, 1941-1959
Jacques Loew, prêtre-ouvrier de Marseille, a définit dans un article intitulé « Le travail du prêtre » parut dans Fraternité des Ouvriers de la Vierge des Pauvres, n°9, mars 1948, le prêtre-ouvrier comme étant « celui qui donne sa vie à la classe ouvrière en épousant la vie du travailleur manuel, non pas pour un stage mais en principe pour sa vie entière ». Restituons-nous, l’Eglise de France procède dans les années 1930- 1940 à une prise de conscience aigue et douloureuse que le pape Pie XI (1857-[1922]-1939) désignait comme « le grand scandale du XXème siècle : la déchristianisation de la classe ouvrière. De plus, la publication de l’œuvre des abbés Daniel et Godin La France, pays de mission, parut en 1943 appuya ce scandale. Devant ce bouleversement, de jeunes prêtres décidèrent, que le meilleur moyen pour détruire les barrières existantes entre l’Eglise et le prolétariat, était de partager leur condition de vie et de travail. C’est dans cette optique de rapprochement que fut créer la Mission de Paris en 1941 par le cardinal Suhard (1874-1949) et la Mission de Marseille en 1945. Mais il faut retenir que l’action de son principal acteur : Jacques Loew est bien antérieur à la Mission de Paris. En effet, Jacques Loew (1908-1999), après sa conversion entre au noviciat des dominicains et devient prêtre en 1939. Trois ans plus tard, il travaille comme docker sur le port de Marseille : c’est le premier prêtre-ouvrier. A partir de 1947, il assura également les charges de curé de la paroisse de La Cabucelle. Dans son œuvre, Journal d’une mission ouvrière 1941- 1959, il retrace l’évolution de l’équipe de missionnaires auquel il appartient. Nous étudierons maintenant l’appel pour confirmer l’effort missionnaire qu’ils ont lancé à leurs supérieurs le 15 septembre 1953. On peut alors se demander, quel était l’objectif de cet