Appolinaire
- Le poème fait partie de la série des « Rhénanes »
- Double symbole du fleuve : à la fois passage du temps et la permanence (symboles contradictoires, comme dans le pont Mirabeau)
cf. l’Héritage symboliste chez Apollinaire (Rimbaud, Verlaine…)
- Apparence aux premiers vers : chanson banale sur Mai, bucolique
- Prose ≠ Poésie : sens unique ≠ polysémie qui permet à l’auteur de jouer avec le lecteur beaucoup utilisé dans la poésie moderne et chez Apollinaire
Pb : Quelle est l’originalité de ce poème ?
I. Poème éclaté
1) Temporalité complexe
- Mélange de passé/présent injustifié
- Valeur des temps : « j’ai aimé » terminé amour révolu v.2 « regardaient » description « Vous êtes » discours ( ponctuation) « S’éloigne » discours ? Description ?
Juxtaposition des temps (// cubisme), éclatement temporel
2) Mélange des genres et des registres
- Elégie, tristesse
- « Or » en début de vers, qui n’introduit pas un élément narratif Surprise
- Mélange de discours direct « Qui donc… » et de description intemporelle
- Eléments lyriques traditionnels : « barque », « eau » ; Je -> Tu
Mais présence d’éléments surprenants : « se figeaient »
« Mai en barque » : curieux
« Vous êtes si jolies » : auteur dames, mais elles sont très éloignées : « du haut de la montagne »
3) Eclatement des voix
- « Qui donc a fait pleurer les saules riverains »
Qui parle ? L’auteur, les dames, ou n’est-ce qu’une simple description ?
On ne sait pas à qui attribuer les paroles au discours direct
- « sont les ongles de celle que j’ai tant aimée »
Retour du jeu ; passé composé Apollinaire est « Mal-aimé »
- Situation de communication extrêmement étrange
- « j’ai tant aimée » = traditionnel, mais cela n’apparait qu’à la deuxième strophe seulement
- « vous êtes si jolies » il s’adresse aux femmes en haut de la montagne, mais elles ne peuvent pas l’entendre ni lui répondre
- Personnalisation des saules pleureurs qui « pleurent »
II.