Approche Comparative Du Principe De Lai Cite
La France :
Avant d’aborder le modèle français, il convient de définir le principe de laïcité, comme concept politique, qui « caractérise un Etat dans lequel le pouvoir politique et administratif est exercé par des autorités laïques, sans participation ou intervention des autorités religieuses ». L’Etat laïque, indépendant de toute confession, est donc neutre. Il garantit cependant la liberté religieuse et le libre exercice des cultes.
Tout modèle laïc renvoie aux particularismes historiques propre à chaque pays. En France la lutte pour la séparation de l’église et de l’état commence dès le XIVe siècle ; lutte pour la « plénitude de la puissance » entre l’empereur et le pape lequel structure les rapports entre l’église et le pouvoir. On peut considérer que l’histoire de la laïcité française repose sur une subordination progressive de l’église et de L’Etat (ex : le conflit de Philippe IV le Bel avec Boniface VIII, le concordat de Bologne signé par François I en 1516, l’édit de Nantes en 1598) jusqu’au décret de séparation des églises et de l’Etat en 1795. Entre 1795 et 1905, Bonaparte s’appuie sur le catholicisme pour fonder une morale commune (régime mixte de subordination et de séparation. La laïcité est instaurée par les lois Ferry du 28 mars 1882. La circulaire du 15 mai 1937 rappelle que « l’enseignement public est laïque. Aucune forme de prosélytisme ne saurait être admise dans les établissements ». Le Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 confirmé par celui du 4 octobre 1958 souligne que « l’organisation de l’enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l’Etat ». En 2004, la commission Stasi adopte la loi du 15 mars : « Dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit … ». Deux points méritent d’être soulignés. Tout d’abord, cette loi vise les