Les pertes économiques et humaines de la seconde guerre mondiale ont été très lourdes avec des victimes civiles et militaires. Le déficit des naissances et l'émigration ont entraîné une baisse de la population française d'environ 1,5 millions de personnes donc l’économie était dévastée. La production agricole avait chuté d'un tiers par rapport à 1938, ce qui provoquait une situation de pénurie et de gros problèmes de ravitaillement, la production industrielle était inférieure de moitié, tandis que les infrastructures de transport étaient endommagées, la situation financière très mauvaise en raison de l'alourdissement du déficit budgétaire et de l'inflation ( les prix ont quadruplé de 1938 à 1944 ) et le marché noir s'est développé, tandis que le franc se dépréciait. De 1945 à 1973, La France a connu la plus forte expansion économique de son histoire et l'une des plus élevées du monde industriel, c’est les « 30 Glorieuses ». Cette croissance soutenue s'est accompagnée de profondes mutations de services. Dans l'agriculture, les exploitations se sont progressivement agrandies et modernisées, les rendements et la productivité ont augmenté Par conséquent, les conditions de vie du monde paysan se sont améliorées. Dans l'industrie, les entreprises françaises se sont concentrées, internationalisées et modernisées afin de faire face à une concurrence accrue du fait de la libération des échanges en Europe ( suppression des droits de douane dans la CEE ) et dans le monde ( accords du GATT ).
La conjoncture a été marquée par l'alternance de phases d'expansion durant lesquelles furent adoptées des mesures pour combattre l'inflation, et de phases de ralentissement qui ont vu se mettre en place des politiques de soutien à l'économie. Ainsi, sous la Cinquième République, des politiques de stabilisation ont été appliquées, mais sans remettre en cause la forte croissance des années 60, pourtant marquées par la crise sociale de 1968 ce qui fait apparaitre le