Architecture globale
L’architecture globale se définit par son rapport au monde. Aujourd’hui une architecture moderne ne se lie plus au contexte de la ville, mais plutôt à celui du monde. Les villes / mégalopoles où nous habitons sont des mondes, toutes les cultures, toutes les religions s’y côtoient. « Le monde contemporain fabrique la ville contemporaine qui fabrique le monde contemporain » nous dit Marc Augé dans un entretien tenu en 2006 avec l’architecte Alain Renk. Nous n’évaluons plus une architecture moderne à son époque comme nous pouvions le faire auparavant mais à l’architecte qui l’a réalisé. Les architectes deviennent ainsi comme le dit Marc Augé des démiurges. Nous pouvons aussi voir l’architecture globale comme le fait de ne pas se contenter que du champ d’action architectural. Aujourd’hui les grandes architectures sont le reflet de notre société de consommation. Elle fait transparaître la puissance des entreprises. L’architecture transcende son principe fonctionnel pour devenir œuvre d’art. Les architectes deviennent des orateurs adeptes de l’envolée lyrique, cultivant le style et l’image.
Cependant dans cette volonté architecturale nous remarquons que quasiment toutes les constructions modernes ou post modernes sont des édifices publics ou institutionnels, ceux qui les commandes ne les paient pas et/ou ne les habitent pas. Par exemple le Nemausus de Jean Nouvel est une demande publique du maire de Nîmes en 1986. Contrairement à ce que dit Marc Augé, des architectes de renom tente de résoudre le problème du logement. Jean Nouvel avec cette architecture essaye d’y répondre en voulant réduire les frais de construction des logements sociaux, il à une « volonté d’achever les HLM ». Il veut que ces logements puissent gagner en espace, air et lumière. Ainsi il a fait le pari de construire 40% plus grand pour le même prix. Malheureusement son travail reste au stade de prototype car Nouvel avait oublié un détail : le mode de calcul des loyers HLM basé