Architecture : la rampe
Bien avant d’acquérir ce statut, elle était déjà employée pour faire franchir des différences de niveau à tout ce qui ne pouvait emprunter un escalier : animaux, charges lourdes, engins montés sur deux roues, etc. Bien d’autres éléments, récupérés par les modernes pour se constituer un vocabulaire, existaient déjà, pensons entre autres à la toiture terrasse. En effet une mutation dans les raisons menant à l’emploi de ces éléments s’est produite, introduisant une innovation non dans leur essence mais dans les raisons de leur emploi.
Les différents exemples historiques d’emploi de la rampe constituent des situations où son usage est dû à des impératifs techniques, son introduction dans le bâtiment est le résultat direct de certaines contraintes rendant son usage nécessaire. C’est cela qui va changer avec l’architecture moderne. Elle introduit la rampe dans le bâtiment, sans que celle-ci soit le fait de contraintes techniques impérieuses. C’est cette rampe issue de cette révolution, qui nous intéresse. Nous proposons donc l’étude de l’apparition de la rampe en tant qu’élément pertinent (opposé à l’usage technique), ainsi que son évolution nous menant jusqu’à « la promenade architecturale » prôné par Le Corbusier. Il est enfin nécessaire, vue son importance, de faire une place à la perception de la rampe et à sa dimension symbolique.
Ainsi se fera entre autre une analyse de l’esthétique de la fluidité au travers de la rampe chez Niemeyer, qui nous conduira vers des œuvres tel que le musée Guggenheim F.L.Wright, ainsi que des œuvres antérieures de l’architecte révélant en partie sa genèse, mais établira de connexion plus