INSTITUT DU MONDE ARABE

livret IMA architecture Regardez : de ses terrasses, de ses fenêtres, sont suspendus des colliers dont la matière est façonnée par une lune de sagesse, un soleil de désir et une terre d'amitié.
Sont suspendues aussi les grappes de la connaissance...
ADONIS, Paris 1997, traduit par Anne Wade Minkowski, extrait de Commune maison écrit pour les 10 ans de l'IMA.

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ANDRÉ MIQUEL
Professeur au Collège de France

S'il ne s'agissait que d'un bâtiment, si beau, si merveilleusement placé fût-il, on l'ajouterait, sans plus, au paysage parisien.
S'il ne s'agissait que d'un symbole, fût-il parfaitement ancré au cœur de notre capitale, on applaudirait, et peut-être l'oublierait-on vite. Mais l'Institut du monde arabe est plus que tout cela. Le bâtiment et le symbole enferment une idée majeure.
L'idée est celle, au meilleur sens du terme, d'une vitrine du monde arabe chez nous. Vieux monde, aussi vieux que le nôtre et monde neuf. A l'Institut de montrer comment une longue tradition se réalise aujourd'hui, comment les permanences de langue, de civilisation et de culture prennent les airs et les habits de notre temps. Ce monde, ne l'oublions pas représente la presque totalité des rivages méridionaux et orientaux de la Méditerranée. Mais à l'image de cette mer à la fois close et de passages, il ouvre, par le Maroc et la
Mauritanie sur l'Atlantique, par ses pays de l'est, sur l'Afrique et les océans de l'Orient lointain.
L'Institut dispose pour cela de tous les équipements nécessaires : des salles d'expositions, de conférences, de cinéma, pour les manifestations ponctuelles ; mais, surtout de deux instruments irremplaçables : un centre de ressources articulé autour d'une riche bibliothèque, et un musée où l'on peut admirer quelques-unes des pièces majeures qui firent l'art des Arabes et de l'Islam.
Ce n'est pas seulement la Seine que l'on découvre d'ici. C'est tout un monde. Une bonne partie du monde qui nous