Aristide saccard
Aristide est né en 1815 sous le nom d’Aristide Rougon. Il a quatre frères et sœurs dont Eugène et Sidonie Rougon qui apparaissent dans La Curée. Il changera de nom dès son arrivée à Paris afin de ne pas compromettre l’ascension au pouvoir de son frère. Il a deux enfants (Clotilde et Maxime) qu’il a eus de sa première femme (Angèle). Celle-ci mourra en 1855, année à laquelle Aristide se remaria avec Renée Béraud du Châtel afin de toucher sa dot. Grâce à ce mariage, Aristide entra dans la classe aristocratique qu’il ne fréquentait pas auparavant puisqu’en arrivant dans la capitale, il n’était qu’un simple provincial ayant trouvé du travail comme agent voyer à la Mairie. C’est dans ce monde qu’Aristide fera fortune (en suivant les bouleversements de Paris), cette fortune étant instable et n’étant qu’une fortune du paraître. Aristide étale, dans le roman, sa richesse aux yeux de tout Paris alors qu’il est en réalité criblé de dettes.
La description physique d’Aristide ne se résume qu’en quelques mots dans le livre : il est petit, laid et a une mine chafouine qui montre son esprit sournois. Il est également sans scrupules (par exemple : il arnaque sa femme Renée), calculateur et froid (prévision du mariage de son fils avec Louise de Mareuil pour toucher la dot de cette dernière et faire accéder son fils à de hautes fonctions), il brûle d’ambition, a un génie destructeur et a l’étoffe d’un pionnier (il fait tout ce qui est en son pouvoir pour réussir, gagner de l’argent). Dans La Curée, il est qualifié « d’oiseau de proie » puisqu’il sait ce qu’il veut. Ce terme est aussi péjoratif montrant qu’Aristide profite du moindre instant de faiblesse de ceux qui l’entourent afin de s’accaparer leur fortune. On pourrait comparer Aristide à Vautrin (un personnage de Balzac) puisque tous deux forment le personnage type de l’ambitieux.
Zola a représenté l’hérédité dans ce roman puisqu’Aristide a la même avidité du bien que sa mère. Les liens