Aristophane
Sur le plan des idées, Aristophane est plutôt conservateur : fidèle à la tradition, il défend des valeurs comme la paix, la sagesse et la franchise plutôt que de se laisser convaincre par les idées nouvelles propagées par des philosophes qui se montrent sceptiques face à la morale telle qu'elle est acceptée alors. En politique, il n'hésite pas à attaquer la démocratie athénienne chaque fois que des erreurs sont commises
On connaît quarante-quatre pièces de théâtre composées par lui, mais onze seulement sont parvenues jusqu'à nous. Dans les Acharniens (425 av. J.-C.), il plaide pour que cesse la guerre entre Athènes et Sparte ; il revient sur le même sujet dans la Paix, qui date de 421 av. J.-C. Entre-temps, il s'en prend à un chef athénien favorable à la guerre, Cléon, dans sa pièce les Cavaliers, qui date de 424 av. J.-C. Il reprend une nouvelle fois son plaidoyer pour la paix dans Lysistrata, en 411 av. J.-C., où il met en scène des femmes qui se refusent à leurs maris militaires pour les obliger à cesser la guerre.
Mais il a également d'autres sources d'inspiration, et tourne en dérision les vices de la société athénienne de son époque : dans les Guêpes, en 422 av. J.-C., il attaque les cours de justice, et dans les Oiseaux, en 414 av. J.-C., il couvre de ridicule le goût prononcé de ses concitoyens pour les joutes oratoires ; dans Plutus, qui date de 388 av. J.-C., il s'élève