Aristote et les concepts psychanalytiques de « l’effet après coup » et de la répétition parYorgos Dimitriadis
Psychiatre, psychanalyste, Ex-Psychiatre des Hôpitaux, Docteur en psychopathologie et psychanalyse,
Université Paris VII Diderot.
Campus Paris Rive Gauche
Bâtiment Olympe de Gouges
Ce qui se réalise dans mon histoire, n’est pas le passé défini de ce qui fut puisqu’il n’est plus, ni même le parfait de ce qui a été dans ce que je suis, mais le futur antérieur de ce que j’aurai été pour ce que je suis en train de devenir.
Jacques Lacan [1] Lacan, J. (1966). Fonction et champs de la parole et... [1]
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Je vais tenter d’aborder de deux côtés différents le concept psychanalytique de la répétition dans son rapport avec la pensée aristotélicienne. Le premier côté est l’expression « proton pseudos » (‘πρῶτον ψεῦδος’) des « Premiers Analytiques » [2] Αristote (1994). Αναλυτικά πρότερα, Β 66α 30-35. Athènes :... [2] qui concerne la théorie du syllogisme d’Aristote que Freud a employé dans la deuxième partie de son Esquisse pour une psychologie scientifique [3] Freud, S. (1991). Esquisse pour une psychologie scientifique.... [3] afin de formuler la notion de « l’après coup ». L’autre côté sera les notions de la tuché (τύχη) et d’automaton (αὐτόματον) des 4ème, 5ème et 6ème chapitres de la Physique [4] Aristote (1999). Περί φύσεως, Le deuxième livre de... [4] et la manière dont Lacan les a reprises dans son 11ème séminaire [5] Cf. Lacan, J. (1973). Les quatre concepts fondamentaux... [5] pour réviser le concept de la répétition en psychanalyse.
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Les références explicites de Freud à Aristote sont peu nombreuses. [6] Pour autant que je le sache, il y a une référence dans... [6] Néanmoins, son vocabulaire et son argumentation dans quelques-uns de ses textes – comme l’Esquisse et La négation – nous permettent de déduire des influences importantes d’Aristote, là où Freud ne fait pas référence au Stagirite. Il s’agit des termes comme « proton pseudos »,