Arret cour cassation 28 mars 2012
Dans cet arrêt de la cour de cassation, les partis en présence sont Monsieur Ludovic G, fils de Mme R, et Monsieur Joël G, époux de Mme R. Monsieur Ludovic G a assigné Monsieur Joël G. en contestation de filiation paternelle (sur le fondement des articles 321 et 334 du code civil).
Les juges du font ont, tout d’abord, donné raison à Monsieur Joël G à propos de l’action en contestation de filiation paternelle intentée par Monsieur Ludovic G. Monsieur Ludovic G a donc formé une demande en cour d’appel. La cour d’appel a confirmé la décision des juges du fond. Monsieur Ludovic G a donc décidé de former un pourvoi en cour de cassation (il représente donc le demandeur) afin de continuer son action en contestation de la filiation paternelle à l’égard de Monsieur Joël G.
La cour d’appel a estimé que, pour déclarer irrecevable son action en contestation de paternité, l’arrêt retient que, « même si le comportement de Monsieur Joël G n’a pas été exempt de reproches, Monsieur Ludovic G ayant été placé en institution pour une durée de dix années, et s’il a pu mettre en danger la sécurité du mineur, il n’est nullement exclusif d’une possession d’état conforme à son titre ».
Nous sommes donc en mesure de nous demander si une mesure d’assistance éducative peut avoir une incidence sur la possession d’état et donc sur la recevabilité d’une action en contestation de paternité ?
La cour de cassation estime « qu’en se déterminant ainsi, sans rechercher, comme il le lui était demandé, si, durant le délai séparant la reconnaissance du placement et pendant la durée de celui-ci existait une réunion suffisante de faits établissant une possession d’état d’enfant de Monsieur Ludovic G à l’égard de Monsieur Joël G, la cour d’appel n’a pas donné de base légale à sa décision ».
La cour de cassation, par ces motifs, casse et