Arrêt arcelor 2007
En l'espèce, un décret a été pris pour assurer la transposition de la directive du 13 octobre 2003 établissant un système d'échange de quotas d'émission de gaz à effet de serre. Pour parvenir à une réduction des émissions de gaz à effet de serre, les états membres ont l'obligation de veiller à ce qu'à partir du 1er janvier 2005, aucune installation ne se livre à une activité sans que l'exploitant détienne une autorisation. Ainsi le décret du 19 août 2004 considère que les entreprises du secteur sidérurgique ne peuvent plus entrainer d'émission de gaz à effet de serre sans autorisation.
La société Arcelor Atlantique a pourvu l'affaire devant le conseil d'état, considérant que le décret de transposition méconnait certains principes du droit communautaire et constitutionnelle. Au niveau du droit communautaire, la société considère qu'il y a méconnaissance du droit de propriété et de la liberté d'entreprendre car du fait de cette obligation de quotas, la société est alors contrainte d'acquérir des quotas d'émission de gaz à effet de serre. Ensuite, au niveau du droit constitutionnelle, la société relève que le décret bafoue le principe d'égalité qui a valeur constitutionnelle, en effet, en excluant du décret les entreprises de plastique et d'aluminium, le décret fait défaut du principe d'égalité.
Est-il possible qu'à notre époque l'on puisse parler de système juridique communautaire totalement intégré dans notre droit interne ?
Le conseil d'état a considéré que les entreprises de plastiques et d'aluminium produisaient des matériaux semblables aux