L’Art Royal

Il pourrait sembler paradoxal de traiter de l’Art Royal au 14ème alors que nous achevons le cycle de la construction puis de la destruction du Temple.
Depuis notre initiation au grade d’Apprenti le rite nous accompagne en effet autour de la route sinueuse du destin d’un grand monument – le Temple de Salomon – dont l’histoire réelle ou apocryphe est une image de la quête de l’esprit et d’une ouverture à la transcendance.
Identifiée à la démarche maçonnique cette dénomination élogieuse apparait dans les Constitutions d’Anderson ou il est affirmé que « Les Rois et le grands hommes encouragèrent l’Art Royal »
D’emblée le ton est donné : La Maçonnerie n’est pas l’œuvre de simples ouvriers mais de Rois …
De la à y voir une origine « politique » au moment ou l’Institution voulait recruter les élites il n’y a qu’un pas …
Du reste l’Orateur dans l’allocution de bienvenue pour l’Apprenti aborde « les rudiments de l’Art Royal », pour bien poser la noblesse du travail à accomplir.
Arrivé au grade de Maître le Maçon possédera théoriquement les outils pour mettre en application les secrets de l’Art Royal.
Il faut évidemment dépasser cette approche.
La légende fait en effet remonter la maçonnerie à Salomon elle devient un Art Royal la construction du Temple de Jérusalem étant le pendant symbolique de la construction du Temple intérieur
Ce terme, en remontant dans le temps, s’applique également à l’activité des Alchimistes qui pratiquaient le « grand Art ».
En fait l’Art Royal est donc avant tout un Art, c'est-à-dire un savoir-faire, une mise en œuvre, une pratique et non pas une théorie. Il est lié au devoir de Maçon et plus généralement d’être humain.
Le second point à trait à l’œuvre, au chef d’œuvre dont la caractéristique est d’aller au delà de la simple fonctionnalité, d’être un ouvrage de transcendance qui lui confère ainsi sa signification profonde.
Le secret de cet Art Royal réside aussi par sa mise en place de « l’intérieur ». Ce n’est