À Charleville Mézières, Mme Rimbaud, en l’absence de son mari militaire, met au monde un second garçon : Arthur.
Malgré les couleurs et la lumière qu’elle perçoit autour du nouveau-né, elle semble se désintéresser de lui. Involontairement, elle laisse tomber le coussin sur lequel l'enfant repose. Celui-ci ,saisit au vol par une main rapide et divine, évite la chute, puis Madame Rimbaud demande à ce que le petit soit remis dans son lit.

Six ans plus tard, la famille Rimbaud compte Frédéric, Arthur, Vitalie et Isabelle et occupe une seule pièce dans une masure.
Le père, en permission, essuie les reproches de sa femme quant à l'éducation des enfants qu'il néglige et dont il ne supporte pas la compagnie plus de deux jours durant.

Sa femme lui reproche la soulte dérisoire qu'il s'autorise à verser à la famille qu'il délaisse.
Il écourte donc sa permission et repart pour ne plus jamais revenir.

Arthur Rimbaud déteste Charleville Mézières, cette ville de province en champagne pouilleuse/crayeuse grise et triste où il est né un jour de 1854, et où il vit avec sa mère, son frère frédéric et ses deux soeurs, Vitalie et Isabelle.

Alors, pour tromper la monotonie des jours, Arthur dévore livres après livres.

Puis il rêve d'un oiseau multicolore, bleu, vert, rouge, qu'il nomme Baou et qui lui inspire des poèmes sorti tout droit de son imagination.
En quête d'absolu c'est un grand idéaliste qui se fiche du conformisme.

Il se fiche des lauriers de la réussite et du bon sens maternel. Il ne veut pas être un élève modèle, c'est un grand rêveur.

Il veut être poète, même si c'est être voyou, il veut se réaliser par lui-même.

Il n'a qu'une issue pour s’évader de ce carcan terrestre qui l'étouffe et le prive de sa nourriture privilégiée : son