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En collaboration avec la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image, la Bibliothèque
Nationale de France a organisé le mardi 5 octobre une journée d'étude consacrée au Neuvième
Art, afin de dresser une image de la bande dessinée contemporaine en la situant dans son histoire.
Alors que l'évolution du numérique pose de nouvelles questions à l'objet livre, la bande dessinée se constitue un patrimoine tout en se réinventant dans ses formats, ses manières et son public.
Pendant cet atelier du livre et de la bande dessinée proposé par le Centre national de la littérature pour la jeunesse, les intervenants se sont interrogés sur l'importance du passé pour l'avenir du langage bédéique et sur la révolution numérique qui l'attend. La constitution d'un patrimoine international
Comme le rappelle Gilles Ciment en tant que directeur de la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image, « connaître, comprendre et même exercer la bande dessinée aujourd'hui ne peut se faire sans la connaissance de la bande dessinée passée » (1). En effet, Bruno Racine, président de la BNF et Olivier Piffault, qui préside la rencontre, replacent cet atelier du livre dans le contexte nouveau d'un regain d'intérêt pour la bande dessinée et son devenir. Longtemps elle n'a eu aucune mémoire en Europe, mais depuis une quarantaine d'années des efforts sont faits pour préserver ses créations passées, présentes et à venir. Il s'agit de trouver un moyen de conserver les bandes dessinées, mode d'expression fondamentalement éphémère, consommées dans les revues disparues, ou s'entassant dans les réserves des libraires. La création va très vite, dans une multitude de courants, avec une nouvelle vague issue du Japon et des