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Florence : la naissance d’un art
À partir de 1576, une activité de salon émergea à Florence autour de deux mécènes,
Giovanni Bardi, comte de Vernio (1534-1612) et Jacopo Corsi (1561-1602). C'est dans la demeure de ce dernier que fut représenté par trois fois en 1598 « Dafne » de Jacopo Peri, sur un livret d'Ottavio Rinuccini. Il s’agissait en fait, suivant les objectifs fixés de la
Camerata Florentine, de créer une nouveauté esthétique et de faire renaître le théâtre grec en proposant une musique insistant sur la clarté de la diction. À l’occasion du mariage d’Henri IV et Marie de Médicis, le même compositeur et écrivain présenta le 6 octobre 1600 « Eurydice », considéré comme le premier opéra de l'histoire de la musique. 1607 : Monteverdi
Vincenzo Gonzague, duc de Mantoue, présent lors du mariage royal, n'entendait pas laisser à Florence la primauté de cette nouveauté et demanda à son maître de chapelle,
Monteverdi, de mettre en musique la légende d'Orphée, représentée le 24 février 1607 au palais ducal. À défaut de faire naître l’opéra, Monteverdi réussit à le rendre populaire. La beauté du texte d’Alessandro Striggio et la richesse musicale de l’œuvre contribuèrent tant au succès d' « Orfeo » que désormais le public et les auteurs s’intéressèrent davantage à cette nouvelle forme musicale.
XVIIe siècle : L’âge d’or italien
Après sa naissance dans les Républiques du Nord de l’Italie, Stefano Landi (1587-1639) et
Luigi Rossi (1597 env.-1653) contribuèrent à faire de Rome la nouvelle métropole de l'art lyrique. L'opéra romain de cette époque était déjà très différent de l'opéra florentin, les chœurs y étaient couramment utilisés et l'aria (l’air) était devenu le lieu privilégié où s'exprimait l'émotion, tandis que le récitatif faisait avancer l'action.
Jean- Baptiste Lully et la naissance de l’opéra français
C'est, paradoxalement, un Florentin de naissance qui, en s'opposant à la vague italienne, promut l'opéra français.