Article sport
Méthodologie, résultats empiriques et perspectives économiques pour le cas de l’Allemagne Markus KURSCHEIDT1 Université de Paderborn, Allemagne2
1. Introduction
Le sport (passif) et la pratique sportive tout d’abord servent aux fins ludiques ou compétitives, d’entraînement physique, de santé, de détente ou sont simplement destinés à la socialisation et au divertissement (caractéristiques constitutives du terme) (Rahmann et al. 1998, Heinemann 1995, Weber et al. 1995). Toutefois, vu de la théorie micro-économique, le sport, lui aussi, est soumis aux lois économiques, d’une part, parce qu’il satisfait des besoins des individus et, ainsi, leur apporte de l’utilité, d’autre part, parce qu’il consomme de rares ressources qui sont retirées aux autres emplois alternatifs (Büch 1996, Heinemann 1995). La pratique sportive elle-même peut donc être interprétée comme une activité économique ou même comme « un acte de consommation » (Andreff 1999, p. 135) en engendrant une demande de vêtements, chaussures et d’autres articles de sport ainsi que d’équipements ou sites sportifs et de divers biens et services accompagnant l’activité sportive (par ex. boissons et aliments, produits d’hygiène et médicaux, services de transport ou d’assurance). Cette demande est, aujourd’hui, à l’origine de véritables marchés du sport où elle rencontre une offre diversifiée et spécialisée et où les préférences des agents économiques sont révélées en prix et quantités. Il est donc évident et, en fait, même un phénomène ancien qu’il y a de rapports étroits entre le sport, d’un coté, et l’économie et l’argent, de l’autre coté (Andreff 1999). Dès lors, le développement de ces rapports que l’on observait les années passées peut plutôt être caractérisé comme des changements structurels (relations micro-économiques) et comme une hausse en volume totale (impact macro-économique) qu’une vraie nouveauté. Néanmoins, surtout depuis les années