Arts
ESPACE, MOUVEMENT ET SON DANS LA SCULPTURE DE LA SECONDE MOITIE DU XXEME SIECLE
Dès le début du vingtième siècle, l’histoire de la sculpture présente une large variété qui oscille entre les limites extrêmes du matériel et de l’immatériel. Dans la seconde moitié de ce même siècle, les pratiques des environnements et des installations, la prise en compte de la nature, la mise en mouvement ou encore l’usage du son confirment la difficulté de définition d’un genre. À partir de quelques exemples significatifs, l’étude portera sur les divers phénomènes liés à l’espace, au mouvement et au son, qui dans la période indiquée, sollicitèrent diversement le corps et la perception du spectateur. (B.O.)
(Texte proposé aux élèves de terminale inscrits en option de spécialité au lycée régional de Valbonne) rédaction : C.Cirendini
SCULPTURE ET MOUVEMENT AVANT LE XX°
Les mécanismes et les prothèses miniatures des automates étaient particulièrement développés au cours du XVIII° et constituaient une curiosité à la mode, mais l’art, avec tout son sérieux n’en intégra pas les possibilités créatrices pour autant. Mouvement et son étaient attachés au Théâtre, à la Musique et à leur union : l’Opéra, mais pas aux arts plastiques. La tradition classique, reprise et imposée par l’Académie depuis le XVII° voulait qu’en matière de sculpture, la suggestion du mouvement soit assurée par une représentation complexe du corps, que ce dernier soit comme saisi, pétrifié dans l’effectuation d’un mouvement intense. Cette représentation de façon mimétique et réaliste se dressait immobile sur un socle autour duquel il s’agissait de tourner. La représentation du mouvement fut une des préoccupations majeures des artistes de l’âge baroque (XVII°) et la sculpture comme la peinture, toutes deux au service de l’architecture, se mirent à vibrer en toutes directions pour émouvoir le spectateur, un peu lassé par les poses