Assassinat d'abraham lincoln
Mort d'un Juste : Abraham Lincoln assassiné
Ce soir du 14 avril 1865, le 16e président américain manifeste le désir d'un moment de détente. Abraham Lincoln se rend avec sa femme Mary au Ford's Theatre de Washington. La guerre de Sécession, qui a déchiré les États-Unis pendant 4 ans, vient de se terminer le 9 avril avec la reddition du général sudiste Lee.
Meurtre en folie
Au théâtre, un homme attend son heure. John Wilkes Booth (26 ans), appartient à une famille d'acteurs à succès. C'est un habitant du Sud établi dans le Nord. Il profite de ce que le vieux policier chargé de la protection du couple présidentiel s'en est allé négligemment boire une chope pour se glisser dans la loge de Lincoln et lui tirer un coup de pistolet dans la nuque.
Son crime accompli, il saute sur la scène, non sans se casser la jambe au passage, et s'écrie : «Sic semper tyrannis» (Qu'il en soit toujours ainsi avec les tyrans, devise de la Virginie, attribuée au Romain Brutus). Puis il trouve moyen de s'enfuir. Repéré, il sera abattu une semaine plus tard dans une grange. Les trois complices avec lesquels il avait préparé son forfait sont jugés et pendus. L'un d'eux avait, pendant le drame du Ford's Theatre, poignardé dans son lit le Secrétaire d'État William Seward sans réussir toutefois à le tuer. Un autre, qui avait reçu mission de tuer le vice-président Andrew Johnson, avait au dernier moment renoncé...
Le lendemain matin 15 avril 1865, le président s'éteint dans une chambre voisine du théâtre, après une brève agonie. On prête au ministre de la Guerre Stanton ces mots : «Now he belongs to the ages» (Maintenant, il appartient à l'éternité). Le monde pleure en apprenant la mort d'Abraham Lincoln. L'ancien président sera inhumé au cimetière d'Oak Ridge (Springfield, Illinois) le 4 mai au terme de grandioses funérailles.
Au service du droit
En fait de tyran, l'homme que Booth a blessé à mort a servi la démocratie toute sa vie au détriment de sa santé et de