Assencion social duroy
Les trois romans ont bien été écrits au XIXe siècle, mais les périodes historiques sont différentes. C’est ce que nous allons examiner rapidement en suivant la recommandation de J. Rohou : « L’histoire m’est nécessaire si je dois expliquer une œuvre : car c’est une réaction historique à une condition historique, dans des langages historiques » (Les Études littéraires, Nathan-Université, 1991, p. 21).
Stendhal (1783-1842) se vante d’avoir su le premier « faire le portrait de ces mœurs si peu aimables qu’a données à la France et singulièrement à la province française le gouvernement de Louis XVIII (1755-1824) et de Charles X (1757-1836) ». Il a donc décrit en 1829 et publié en 1830 (révolution de Juillet et avènement de LouisPhilippe) « l’état d’une France grave, morale, morose, que nous ont léguée les Jésuites, les congrégations et le gouvernement des Bourbons de 1874 à 1830 » (Projet d’article sur Le Rouge et le Noir, Pléiade, Gallimard, 1972, p. 7604-5).
Balzac (1799-1850) publie le Père Goriot en 1835. Il est royaliste mais dénonce la société enrichie de 1830. Cette bourgeoisie d’affaires, où tout s’achète, désireuse de faire dépendre le politique de l’économique, le déçoit comme tous les écrivains désenchantés de cette génération. Son héros Eugène de Rastignac devra bannir valeurs morales et sensibilité pourparvenir dans cette société où l’argent est roi.
Maupassant (1850-1893) assiste en 1870, à Paris, à la chute de Napoléon III et à la proclamation de la IIIe République. L’industrialisation est massive, le capitalisme en plein développement, la banque aussi. La politique d’affaires, où sévit la corruption, génère des scandales politiques : « krach » de 1878, « l’affaire de Tunisie » en 1881-82, qui devient celle du Maroc dans Bel-Ami paru en 1885. Duroy en tire un bénéfice pécuniaire grâce à Madame Walter.
Les mouvements littéraires au XIXe siècle
On en distingue quatre : se reporter au Petit Classique