Athènes réponse organisé 2nd
En effet, la démocratie, qui se définit par l’exercice du pouvoir par la majorité du peuple, ne s’appliquait en fait qu’à une minorité d’habitants d’Athènes. En effet, les citoyens ne constituaient qu’une petite proportion de la population : seuls les hommes libres, de naissance légitime, fils d’un citoyen athénien et ayant effectué leur éphébie (service militaire) pendant 2 ans pouvaient prétendre au statut de citoyen et à ses droits. La possession de la terre athénienne et la participation à la vie politique, en particulier, n’étaient possibles qu’aux citoyens, alors que les obligations militaires, religieuses, économiques et financières s’imposaient à tous.
Ainsi, une majorité de la population était exclue de l’essentiel de la vie civique. Tout d’abord, les femmes libres athéniennes, filles de citoyens, n’avaient qu’une place très réduite dans la cité : mineures toute leur vie, elles étaient sous la responsabilité d’un citoyen appelé kyrios, leur père, mari ou tout autre citoyen de leur parenté. Elles n’avaient aucun droit et leur rôle était essentiellement domestique. Leur seule participation à la vie civique était leur présence lors des fêtes religieuses, notamment pour les Panathénées.
C’était aussi le cas pour les étrangers installés à Athènes, les métèques. Ces hommes libres, venant d’une autre cité grecque, en général des commerçants, devaient impérativement se trouver un prostatès dès leur arrivée en Attique. Ils ne pouvaient participer aux décisions politiques de la cité, en revanche ils se devaient de payer un impôt spécial, le metoïkon, en plus de l’impôt de guerre (eisphora) payé par tous les hommes libres, citoyens ou non ; ils étaient aussi présents aux fêtes religieuses