Au Cabaret Vert, Arthur Rimbaud
"Au cabaret vert" est un sonnet écrit par Arthur RIMBAUD en 1870. C'est un poème tiré du recueil des Cahiers de Douai rédigé lorsqu'il était adolescent. On pourrait le définir comme un « poème de route », qui conserve le souvenir d’une halte dans une auberge. Le poète tente de retranscrire le sentiment de bien être et la simplicité de ce bonheur, qui l'envahi lors d'une repas après une longue marche. Nous pourrons nous demander alors comment ce sonnet relate ces plaisirs simples. Tout d'abord nous analyserons en quoi ce poème renverrait une image de note de voyage, puis nous étudierons comment le poète retranscrit ce moment de bien être.
COMMENTAIRE
Ce poème revoit une image de note de voyage, tout d'abord par son aspect autobiographique. Le poète écrit à la première personne "j'avais déchiré" ce qui donne une impression d’événement autobiographique. On peut constater des indices spatio-temporels comme le poème est daté : "octobre 70". Aussi le poème se déroule à Charleroi "J'entrais à Charleroi." (v.2) mit donc en évidence dans un second hémistiche et c'est Charleroi qui est le mot à la rime. Rimbaud précise même l'endroit exact : "Au cabaret Vert". On sait aussi que cela fait 8 jours que Rimbaud est en marche "Depuis huit jours, j'avais déchiré mes bottines - Aux cailloux des chemins" (v.1-2) et l'heure est même précisée, elle peut symboliser à la fois l'heure du repas où bien l'heure à laquelle il écrit : "cinq heure du soir". Le poème apparaît dès le titre comme une page d'un journal de voyage, un journal autobiographique où l'auteur note ses péripéties et impressions en mentionnant le lieu, la date et même l'heure.
On peut noter que cet aspect autobiographique revoit alors une image d'un poème réaliste. Rimbaud nous donne à voir le poème, par ces éléments de mobiliers "De la tapisserie" (v.7) mais aussi ces couleurs : "plat colorié" (v.11). On pourrait voir se dessiner un tableau. Mais aussi par la convocation de l'imparfait qui encadre le