Au revoir les enfants
Fils d'immigrants russes juifs2,3,4, il veut être artiste peintre. Mais il accède à la notoriété en tant qu'auteur-compositeur-interprète, abordant de nombreux styles musicaux. Il s'essaiera également au cinéma et à la littérature. Il réalise plusieurs films et vidéo-clips et compose plus de quarante musiques de films.
Ses débuts sur scène sont difficiles en raison de son physique. Toute sa vie, Serge Gainsbourg souffre d'un sentiment de rejet et de l'image que lui renvoie le miroir : celle d'un homme que l'on qualifie de laid. Au fil des années, il se crée une image de poète maudit et provocateur, mais pas pour autant en marge du système (« J'ai retourné ma veste quand je me suis aperçu qu'elle était doublée de vison », déclare-t-il). Les textes de ses chansons jouent souvent sur le double sens et illustrent son goût pour la provocation, en particulier celle de nature polémique (Nazi Rock, Aux armes et cætera, Lemon Incest) ou érotique (Les Sucettes, Je t'aime... moi non plus, Love on the Beat). Serge Gainsbourg aime également jouer avec les références littéraires comme Franc-Nohain (l'Ami Caouette) ou Verlaine (Je suis venu te dire que je m'en vais). Cependant il considère la chanson, et en particulier les paroles de chanson, comme un « art mineur1 » du fait que, contrairement à la peinture, par exemple, il ne nécessite aucune initiation pour être apprécié5. Malgré cela il travaille parfois beaucoup la forme poétique de ses textes.
Au cours de sa vie, Gainsbourg séduit chanteuses et actrices, souvent renommées pour leur beauté : de Brigitte Bardot à Jane Birkin1, avec qui il a son troisième enfant Charlotte Gainsbourg. Après leur séparation, il rencontre « Bambou », Caroline Paulus6 de son vrai nom, qui lui donne son quatrième et dernier enfant, Lucien