Autorité et vérité sont-elles compatibles ?

Introduction :
La modernité, au nom de la vérité, s’est présentée comme remise ne cause « critique » de l’autorité (cf. encore confusion // lumières)
Pourtant, aux époques de l’autorité triomphante, la vérité existait déjà, mieux, se présentait comme l’expression même de l’autorité.
Sachant qu’à l’heure actuelle, nous souffrons semble t-il, d’un manque d’autorité et qu’il existe des tentatives de restauration de l’autorité.
Dans ces conditions se pose le problème : autorité et vérité sont elles compatibles ?

Quelle acception (= signification) prennent « autorité et vérité » pour que cette compatibilité, mieux, cette identification entre vérité et autorité soit vérifiée ?
A partir de quelles exigences et mutations de la vérité l’autorité fait-elle obstacle à cette dernière ?
Qu’en conclure eu égard de vérité et d’autorité et quels enseignements doit on tirer quant à la position de l’humanité vis à vis de ces deux valeurs ?

Eléments en faveur de la première partie :

A partir d’uni constat, montrer que l’autorité désigne ma parole ou le discours de celui qui parle en son nom propre (« auctor ») et dont cette parole ou ce discours s’impose aux auditeurs et aux interlocuteurs soit par la pertinence de son contenu soit par l’aura.
Quant à la vérité, elle désigne soit ce qui est l’expression même du réel, soit ce qui est conforme ou adéquat au réel.
Quant à la compatibilité, deux choses qui vont ensembles sans se « gommer ». Leur compatibilité se vérifie chaque fois que la parole de l’autorité non seulement « dit » le réel, soit que cette parole « réalisante » (performative), c’est à dire que dans l’acte de même de parler, quelque chose se dévoile comme réel.
Exemple : dans les religions, chaque parole magique ou mystique - judaïsme ; dans la torah : « que la lumière soit, et la lumière fut » - sourate XXII « je suis la vérité »

MAIS il n’est pas nécessaire que nous ayons à faire exclusivement