Autrui
I. Définition :
Un « moi » autre que moi; le « prochain ». Pas les autres, mais un « semblable », autre que moi ( ≠ autre).
II. Problèmes :
> A la fois « comme moi » et « autre que moi » : objet face à moi mais pas seulement objet (je sais qu'il a une conscience, mais il m'est impossible de rentrer dedans).
> L'amour et l'amitié sont-ils possibles? « Rencontrer autrui »?
>Peut-on penser un rapport à autrui indépendant de la raison?
Autrui comme ami
=> Aristote, Ethique à Nicomaque, VIII :
« De plus, elle [l'amitié] est absolument indispensable à la vie; sans ami, nul ne voudrait vivre, même en étant comblé de tous les autres biens. »
« A la façon dont nous regardons dans un miroir quand nous voulons voir notre visage, c'est en tournant notre regard vers notre ami que nous pourrons nous décrire puisqu'un ami est un autre soi-même. »
L'amitié est une vertu nécessaire à la vie (même chez d'autres vivants).
Concorde : bannir la discorde; si amitié, plus besoin de justice.
Aimer compte-t-il plus qu'être aimé? Pas de connaissance de soi sans amitié; l'ami, non mon semblable, joue pour moi le rôle d'un miroir.
III. Références :
> Hegel, Phénoménologie de l'Esprit, IV : « Le comportement des deux consciences de soi est donc déterminé de telle sorte qu'elles se prouvent elles-mêmes et l'une à l'autre au moyen de la lutte pour la vie et la mort. » => la conscience de soi n'est pas immédiate : elle suppose la confrontation à autrui.
> Husserl : inter-subjectivité (entre sujets, entre consciences); relations réciproques des consciences les unes avec les autres comme étant à l'origine de la constitution et partage d'un nom commun.
Visée d'autrui spécifique : je suis objet de sa perception. Autrui me juge et c'est à travers lui que je me juge.
IV. Exemples de sujet :
• Altruisme (à différencier d'égoïsme) :
I. Amour pour autrui :
=> liens instinctifs qui existent entre les êtes d'une même espèce
=> celui qui résulte de la