Avenir de la filière nucléaire française
AVENIR DE LA FILIERE FRANÇAISE DU NUCLEAIRE CIVIL
16 juin 2010
Par François Roussely Vice-Président Europe de Credit Suisse Président d’Honneur du Groupe EDF
LETTRE DE MISSION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE
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INTRODUCTION
Les acteurs de la filière nucléaire française (EDF, AREVA, ASLTOM au premier chef) sont des leaders industriels incontestés en France où ils ont acquis leur expérience initiale : ils figurent désormais aux premiers rangs mondiaux dans leur domaine et peuvent s’appuyer sur plusieurs centaines de PME françaises. Avec 58 tranches nucléaires en exploitation, le parc français apparaît ainsi comme une exceptionnelle réussite technologique et industrielle au moment où le marché des centrales nucléaires est appelé à profondément évoluer. Dans le monde, nous assistons en effet aujourd’hui à une forte progression de la demande d’énergie nucléaire. Cette « renaissance », qui se traduira probablement par la mise en chantier d’environ 250 nouvelles centrales d’ici vingt ans crée à la fois une opportunité et un challenge pour la France. La filière nucléaire française est, en effet, confrontée à un double défi à l’horizon 2030. Sur un plan national, il lui faudra mener à bien les chantiers des quelques nouvelles centrales, assurer le parfait fonctionnement du parc et préparer la prolongation de la durée de vie des centrales actuelles au-delà de 40 ans. Dans le même temps, elle aura à gérer aussi bien le démantèlement prévu de certaines installations que la mise en application du programme relatif aux déchets nucléaires. A l’international, la tâche est encore plus rude et nouvelle ; elle devra conquérir une part significative du marché des nouvelles centrales, marché fortement segmenté et très concurrentiel. La filière nucléaire française doit donc s’adapter pour être en mesure d’atteindre ce double objectif. Cette adaptation concerne autant l’Etat que les