Avenir des stations de ski
Pour l’homme de la rue, cette question renvoie aux conséquences du réchauffement climatique sur l’activité des stations de montagne. Nous allons voir que cette question fait référence à un champ d’étude beaucoup plus complexe puisqu’elle renvoie à des approches économiques, sociologiques, politiques, écologiques et d’aménagement du territoire. Nous dresserons l’état des lieux de l’industrie du ski qui nous permettra de mieux appréhender la question de l’avenir des stations de ski et de proposer des pistes d’action.
Un marché arrivé à maturité
Le tourisme hivernal est désormais un marché mature. La fréquentation des stations de montagne baisse sensiblement (est passé en 20 ans de 12% à 7,9% des français) mais il semblerait que les acteurs du tourisme en montagne n’aient pas intériorisés cette réalité des faits et continuent d’agir comme si le marché était en phase de croissance. Le maintien du chiffre d’affaire n’est dû qu’à la hausse des tarifs des prestations et des produits.
L’usure du produit ski par manque d’adaptation aux évolutions de la clientèle et de la demande
Le produit ski n’est que trop peu différent de ce qu’il a été pendant la phase de croissance de son cycle de vie. Il reste un produit trop standardisé et banalisé (pistes de plus en plus lissées/ élargies) et finalement désuet depuis le passage progressif d’une unicité de la demande à une demande plurielle. Le vieillissement de la clientèle et son caractère de plus en plus élitiste, associé au phénomène de zapping, sont des paramètres sociaux-démographiques qui font du ski ou du « tout ski » un produit qui n’est plus adapté à la demande.
Les conséquences du réchauffement climatique sur l’activité des stations de ski
Selon le rapport de l’OCDE, le nombre de domaines à « enneigement fiable » (environ 600 aujourd’hui) passerait respectivement à 500, 400 et 200 pour des hausses moyennes de températures