Débat sur l’avortement

Marie-Thérèse Dupont: Bonjour Madame Veil, je vous prépare un café ?

Simone Veil: Bonjour Marie-Thérèse, je veux bien, merci.

Marie-Thérèse Dupont: Vous m’avez l’air bien concentrée, sur quoi travaillez vous aujourd’hui ?

Simone Veil: Je prépare la présentation d’une loi qui autoriserait l’avortement en France, un sujet très important suite à la manifestation du 20 novembre 1971 de plus de 4000 femmes, demandant l’autorisation de l’avortement.

Marie-Thérèse Dupont: Mais, la loi de 1955 sur l’avortement thérapeutique autorisé est amplement suffisant. Vous êtes vraiment pour l’avortement de toutes les jeunes femmes ?

Simone Veil: Évidemment! Lorsque l’on est trop jeune, il faut se sentir prête à avoir un enfant. Éduquez un enfant est une très lourde charge, pour la mère comme pour le père. Il ne faut pas seulement croire que l’on s’occupe d’un poupon. C’est un être humain, qui a besoin d’attention, il faut être prêt à tout sacrifier pour lui. De plus, les familles sont souvent contre une naissance, alors que leurs propres enfants ne sont que des adolescents. La société de nos jours a beaucoup d’idéaux structurés. Prenez par exemple, la jeune Irlandaise étant obligée de quitter son pays, pour aller avorter ailleurs puisque son pays ne l’autorisait pas. C’est une honte! C’est évident qu’à cet âge là on ne peut pas prendre un enfant à charge! L’avortement doit être établi pour permettre aux jeunes filles qui ne se sentent pas prêtent de finir leurs jeunesses.

Marie-Thérèse Dupont: Je ne partage pas votre point de vue, madame Veil. Si la jeune fille est enceinte, il faut qu’elle assume ses responsabilités. Elle-même, comme le jeune homme l’ayant mise dans cette situation. Ils n’avaient qu’à se protéger. Pourquoi tout de suite autoriser l’avortement une raison si futile ? Lorsque l’on fait une faute, on assume les conséquences qu’il y a. De plus, si les familles veulent absolument que leurs enfants n’aient pas d’enfants si